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Bébés sous surveillance et sécurité
L'industrie du jouet au Canada est féroce. Générant des revenus d'environ 1,5 milliard $ par année, les compagnies ne lésinent pas sur les campagnes publicitaires où la sécurité est mise de l'avant. Sommes-nous obsédés par la sécurité ? Pour le professeur en psychologie de l'Université Laval George Tarabulsy, «nous ne sommes pas plus protecteurs qu'avant, mais nous sommes plus conscientisés. Nous vivons dans une société axée sur la sécurité des gens...
Ce n'est pas unique aux jouets pour enfants : les constructeurs d'automobiles misent aussi sur cette corde sensible, tout comme le marché de l'alimentation», soutient-il. La psychologue Julie Brousseau abonde dans le même sens. «Le besoin de sécurité ou d'être rassuré a toujours existé, mais l'offre est plus spécialisée et plus diversifiée.». Une visite dans les magasins pour enfants peut d'ailleurs donner des maux de tête à bien des parents. Que ce soit la cuillère qui indique si la purée est trop chaude, le biberon sans bisphénol A (BPA), la poussette ergonomique avec suspension indépendante aux quatre roues, les toutous hypoallergènes ou encore les sièges d'appoint design avec porte-gobelet : les accessoires et jouets pour enfants mettent à profit les dernières technologies. Si certains parents ne voient pas la nécessité de tels produits, d'autres apprécient leur aspect pratique et fonctionnel. «C'est simplement l'utilisation des dernières technologies dans un marché lucratif, celui des accessoires pour bébés», lance M. Tarabulsy, arguant que les jeunes parents font partie d'une génération qui a grandi avec les gadgets et technologies et les utilisent le plus souvent à bon escient.

Des bémols

«Ce ne sont pas de mauvais achats, mais il faut cerner ses besoins et ses moyens pour éviter la surconsommation», nuance la conseillère en petite enfance. Car, lorsqu'il est question de junior, ce dernier est souvent bien gâté! Par exemple, le porte-gobelet du siège d'appoint Kobuk de Combi sera pratique pour y déposer le biberon pendant que maman attache bébé dans son siège, mais il pourra aussi être inutile, voire encombrant, dans une automobile qui en contient déjà un. Idem pour les moniteurs pour bébés à large portée qui peuvent être commodes pour papa qui tond la pelouse, mais moins dans un petit logement. Il faut aussi se méfier des publicités, disent les experts. Si on en croit les compagnies, chaque nouvel accessoire débarqué sur le marché serait plus sécuritaire que le précédent. «Il ne faut pas tout gober, prévient Mme Brousseau. Toutes les informations ne sont pas fondées et vérifiées scientifiquement. Les compagnies misent aussi sur le doute des parents». Elle montre du doigt le cas des jouets certifiés sans produits toxiques, «alors que 99 % des jouets adaptés à l'âge de l'enfant ne sont pas toxiques même s'ils n'ont pas cette étiquette».

En jouant la carte de l'hypersécurité, certains produits auraient également comme effets pervers de déresponsabiliser les parents ou de les rendre plus anxieux. «Qu'arrive-t-il si le gadget fait soudainement défaut?» lance Mme Brousseau, arguant que la meilleure sécurité demeure toujours le jugement des parents.

Auteur: Annie Lafrance
Source: /www.cyberpresse.ca