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Biberons et Bisphenol A
Quel est le risque d'adopter enfin le principe de précaution ? C'est la question que se sont posée, les experts du groupe d’études sur la santé environnementale de l’Assemblée nationale sur le problème du Bisphénol A (BPA). Certains ont renouvelé leur mise en garde contre l'utilisation des biberons avec BPA...

Les autorités sanitaires des différents pays sont partagées, les conclusions des études de référence contradictoires. Le Canada a interdit la substance et les principaux industriels américains "du biberon" l'ont abandonnée. Le BPA sera-t-il enfin interdit en France ? Le BPA est utilisé dans la fabrication du polycarbonate. Le même polycarbonate est utilisé dans la fabrication de nombreux récipients et ustensiles alimentaires, tels que les biberons.

Boire dans des bouteilles en polycarbonate (PC) augmente des deux tiers le taux de bisphénol A (BPA) dans les urines. C’est le résultat d’une étude réalisée en avril 2008 par une équipe de chercheurs de l’école de santé publique HPSP, Harvard School of Public Health, et des Centres d’éducation et de prévention de santé américains (CDC). L’étude confirme ainsi la capacité du composé organique à migrer du PC vers l’organisme humain. L’étude conclut qu’en cas de réchauffage, comme dans le cas des biberons pour bébés, ces niveaux augmentent nettement.

En France, le ministre de la Santé, Roselyne Bachelot se fie aux positions de l’AFSSA conforme à celle de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) qui retiennent des études qui concluent à une absence de risque. L’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) avait été saisie en 2008 par la Direction Générale de la Santé (DGS) concernant l’annonce du gouvernement canadien sur son intention d’interdire les biberons en plastique rigide (polycarbonate) fabriqués à partir de Bisphénol A (BPA).

En Europe, le BPA est autorisé pour la fabrication de matériaux en contact avec les aliments avec une « Limite de Migration Spécifique » (LMS) (Directive 2004/19/CE). Concernant le chauffage des biberons en polycarbonate aux micro-ondes au regard du risque de transfert de Bisphénol A, l’Afssa estime également que lorsque le biberon en polycarbonate est chauffé par four à micro-ondes en « conditions réalistes » les quantités de Bisphenol A transférable à l’aliment restent très inférieures à la valeur maximale retenue par l’AESA.

« Cette norme européenne est fixée à un niveau beaucoup trop élevé, selon le Réseau environnement santé (RES), un collectif rassemblant quelques ONG (dont WWF France, Fondation Sciences Citoyennes, MDRGF, Fac Verte, Objectif Bio et Nord Ecologie Conseil), lancé en mars 2009 et qui a fait de l’interdiction du BPA, son principal « combat ».

Sur le continent américain, la Food and Drug Administration (FDA) a conclu en 2008 que les données toxicologiques disponibles montraient qu’aux niveaux d’exposition actuels, le Bisphénol A ne présentait pas de risque sanitaire.

En revanche, le rapport préliminaire publié en avril 2008 par le « Existing Substances Assessment Program » au sein du ministère de la santé et de l’environnement canadien conclut après tests sur l’animal, que par mesure de précaution le Bisphénol A devrait être considéré comme susceptible de constituer un danger pour la santé chez les femmes enceintes, les fœtus ou les nourrissons.

Depuis plusieurs états aux US ont interdit l’utilisation du BPA dans la production de biberons et 5 grands industriels l’ont supprimé sans attendre de leur production. Très récemment, la Mairie de Paris décidait de supprimer toute utilisation dans les crèches parisiennes de BPA.

Lors de la table ronde du 3 juin, Marie-Christine Favrot, directrice de l'évaluation des risques nutritionnels à l'Afssa, a conclu son exposé sur l'absence de risque de cette substance. Le Pr Patrick Fénichel, endocrinologue au CHU de Nice et directeur d'une unité de l'Inserm, a fait valoir que des doses faibles pouvaient avoir des effets toxiques du fait de l'exposition tout au long de la vie, de la multiplication des perturbateurs endocriniens et de la prise en compte des périodes critiques d'exposition (grossesse, fœtus, nourrisson). Le Pr Fénichel a indiqué que le BPA avait une structure proche de celle du Distilbène, produit donné aux femmes enceintes dans les années 60-70 et à l'origine de malformations.*

On comprend mal aujourd’hui, malgré les conclusions contradictoires des études de référence des autorités sanitaires, qu’« on ne change pas de logique », tout comme certains industriels qui ont déjà pris des dispositions, pour en venir tout simplement au principe de précaution.

Source: www.santelog.com