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Biberons pour bébés garantis sans bisphénol A...
Faut-il interdire le bisphénol A (BPA), cette substance chimique utilisée pour la composition de certaines matières plastiques, notamment les biberons, ou encore les récipients pour micro-ondes, les revêtements de boîtes de conserve, de cannettes, etc. ? La toxicité éventuelle du BPA est depuis plusieurs mois au centre d'une vive controverse. ..

Les six plus gros fabricants américains de biberons (Avent, Disney First Years, Gerber, Dr. Brown, Plaxtex et Evenflow) vont cesser de vendre, aux Etats-Unis, des produits avec du BPA, a annoncé jeudi 5 mars Richard Blumenthal, ministre de la justice de l'Etat du Connecticut. "Des indications scientifiques grandissantes montrent que même de faibles quantités de BPA sont néfastes aux systèmes reproductif, neurologique et immunitaire", écrit M. Blumenthal, qui souhaite "une interdiction totale de ce produit".

Même mobilisation en France. Le tout nouveau Réseau environnement santé (RES), qui regroupe associations, ONG et scientifiques, demande aussi "l'interdiction du BPA dans les plastiques alimentaires". Selon le RES, il n'y a aucun doute sur la dangerosité de la substance, particulièrement pour les nouveau-nés, en raison de son caractère de perturbateur endocrinien. "Le BPA est suspecté dans les grands problèmes de santé : cancer du sein, de la prostate, diabète, obésité, atteinte de la reproduction, maladies cardio-vasculaires...", souligne André Cicollela, chercheur en santé environnementale et porte-parole du RES.

Au nom du principe de précaution, le Canada est pour l'instant le seul pays à avoir interdit, en octobre 2008, les biberons avec BPA. Quelle est l'attitude des fabricants de biberons en France ? "Nous allons arrêter la production des biberons avec bisphénol A et proposer, d'ici quelques mois, des biberons en plastique sans BPA", a indiqué Jean-Paul Vulliermet, président de l'enseigne de puériculture Béaba, vendredi 6 mars. "Le doute est extrêmement faible mais cette polémique angoisse inutilement les mamans", poursuit M. Vulliermet. "Philips Avent a décidé de commercialiser une gamme en polyéthersulfone (PES), sans BPA", annonce de son côté Alexandre Telinge, directeur de la communication de Philips France.

Dodie propose depuis trois ans une gamme de biberons sans BPA, en polypropylène, et des biberons en verre (environ 8 % du marché). Dans tous les cas, le fabricant recommande aux parents de ne pas utiliser de biberons abîmés ou vieillis, de préférer le lavage à la main au lave-vaisselle, et de ne pas surchauffer les biberons, en ne dépassant pas 30 secondes en cas d'utilisation d'un micro-ondes. Lorsqu'ils sont chauffés ou en contact avec des liquides chauds, les plastiques libéreraient 55 fois plus de BPA qu'à des températures normales.

Tous les fabricants de biberons se fondent sur l'avis de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa), publié le 24 octobre 2008, qui estime que les niveaux d'exposition des nourrissons au BPA sont inférieurs à la dose journalière tolérable (DJT) de 50 microgrammes par kilogramme de poids corporel.

Ces avis ont suscité des critiques de la part du RES. "Il n'y a pas d'opposition entre ce que demandent les médecins du RES et ce que dit l'Afssa, estime Jean-François Narbonne, professeur de toxicologie à Bordeaux-I et expert à l'Afssa. La potentialité toxique de ces substances ne fait aucun doute. Mais lors de l'étude de risque, il ressort que le niveau d'exposition est au-dessous des doses journalières admissibles."

Il poursuit : "Si on souhaite diminuer son exposition aux produits chimiques, il suffit de ne pas utiliser de biberons avec du BPA et de manger bio. En revanche, c'est l'environnement chimique et l'exposition à un cocktail de substances présentes à de faibles doses qui nous préoccupent, notamment pour les perturbateurs endocriniens comme les phtalates (présents dans les plastiques), certains pesticides et bien sûr le BPA." L'Afssa mène une vaste réflexion sur ce sujet. En attendant les résultats, "il semble de bon sens de diminuer l'exposition aux perturbateurs endocriniens", ajoute M. Narbonne.

C'est aussi le but du RES pour qui "il serait lourd de conséquences d'attendre des preuves scientifiques pour agir à titre préventif".

Auteur: Pascale Santi
Source: www.lemonde.fr